Loi pour la restauration des écosystèmes dégradés européens I 2024

La biodiversité est une priorité pour l’Europe

La biodiversité, qui représente tous les organismes vivants sur Terre et les interactions complexes qui se produisent entre eux, est menacée à la suite des activités humaines. C’est la crise de la biodiversité. Le taux d’extinction des espèces étant très élevé depuis des dizaines d’années, des disparitions dans de nombreuses familles d’êtres vivants (tels que des grands mammifères, des amphibiens, des coraux, des oiseaux, des insectes, etc.) sont recensées. Plus de 80% des écosystèmes en Europe sont dégradés. 

Pour préserver la biodiversité et les écosystèmes où elle réside, l’Union européenne a adopté une loi, le 27 février 2024, visant à restaurer 20% des écosystèmes dégradés en Europe d’ici 2030, et la totalité d’ici 2050. Cette nouvelle législation, appelée « loi pour la restauration des écosystèmes dégradés européens », a été approuvé par tous les Etats membres de l’UE. Elle s’inscrit parfaitement dans les engagements de l’UE pour le climat et la biodiversité, à travers le Pacte vert pour l’Europe

Pour atteindre cet objectif, chaque pays membre de l’UE devra restaurer près de 30% les écosystèmes dégradés d’ici 2030, 60% d’ici 2040 et 90% d’ici 2050. Les zones Natura 2000, c’est-à-dire les zones définies par l’UE qui regroupent une grande richesse de biodiversité sauvage et d’habitats, seront prioritaires. Ainsi, les pays membres devront définir un plan d’application à la loi. 

 

La monoculture, la surexploitation des terres et l’usage de pesticides sont en partie responsables de la crise de la biodiversité. Les services écosystémiques diminuent, tels que la pollinisation, et toute la chaîne alimentaire, appelée « réseau trophique », est impactée. Pour palier à ce phénomène, les pays membres de l’UE devront restaurer la biodiversité dans les écosystèmes agricoles. Pour mesurer les progrès, ils pourront se baser sur :

  • L’indice des papillons de prairies ;
  • La part des terres agricoles qui présente des particularités topographiques à haute diversité ;
  • Le stock de carbone organique dans le sol des terres cultivées ;
  • L’indice des oiseaux communs.

De plus, les Etats s’engagent à restaurer près de 30% des tourbières d’ici 2030, 40% d’ici 2040 et 50% d’ici 2050. Bien entendu, si ces mesures viennent impacter significativement la production agricole, alors les objectifs de la loi pourront être suspendus. 

 

Enfin, en plus de la restauration des écosystèmes agricoles, l’UE s’engage à planter près de 3 milliards d’arbres supplémentaires, à restaurer près de 25 000 km de cours d’eau et à éviter la perte de superficie nationale totale des espaces verts et du couvert urbain

 

En résumé, la loi pour la restauration des écosystèmes dégradés européens vise non plus à protéger, mais bien à restaurer la biodiversité. C’est un grand pas pour la biodiversité et pour l’avenir. 

Sources :

Actualité Parlement européen (2024). Le Parlement adopte un règlement pour restaurer 20% des terres et des mers. Disponible sur : https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20240223IPR18078/le-parlement-adopte-un-reglement-pour-restaurer-20-des-terres-et-des-mers 

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